Madame Campan a traversé plus de quarante ans de l'histoire de France dans l'intimité et le secret des grands.
Ayant reçu une éducation brillante, elle entre au service des soeurs de Louis XV, puis s'attache à la personne de Marie-Antoinette.
Cette femme lettrée fait preuve d'un dévouement total envers le couple royal, jusqu'à leur mort, sous la Terreur.
Après la Révolution, elle retourne à sa vocation première pour les études et l'éducation en fondant une école pour jeunes filles à Saint-Germain-en-Laye avec la bénédiction de Napoléon. Sa renommée est aussi grande que celle de certaines de ses élèves : la reine Hortense ou Pauline Borghèse, par exemple.
Madame Campan nous fait découvrir sous un jour nouveau ces temps agités, à travers le regard toujours acéré et parfois indiscret d'un témoin privilégié de la petite et de la grande Histoire.
Elle rend compte avec beaucoup d'acuité des intrigues de Cour et de la vie quotidienne à Versailles, puis aux Tuileries.
À partir de ses Mémoires et de sa correspondance, Inès de Kertanguy évoque un personnage arrachant dont le témoignage révèle des dizaines d'anecdotes savoureuses.

Extrait de l'introduction UNE FEMME «VRAIE»
En 1820, Mme Campan a atteint ses soixante-cinq ans. Malgré son âge, elle a encore grand air sous son bonnet de dentelle à coques de rubans ; bonnet qui cache désormais ses cheveux blancs. Assise à son bureau, une plume d'oie à la main, Henriette médite sur toutes ces années écoulées qui sont allées grossir le fleuve du temps qui passe.
Même si Dieu lui accordait de revivre les années enfuies, cela ne changerait rien à son attitude. Elle n'a aucun reproche à se faire ; elle le jure !
Si ses contemporains, jaloux de sa réussite, ne veulent l'admettre, elle compte sur la postérité pour lui rendre justice. Le coeur navré mais l'âme sereine, parvenue au seuil de la vieillesse, elle pense aux malheurs qui l'ont assaillie comme aux bonheurs qui lui ont été donné de connaître. Lesquels surpassent les autres ? Une seule certitude : jamais sa vie n'a été tiède.
Une destinée exceptionnelle l'a placée près des têtes couronnées.
Elle a côtoyé les plus grands de son temps. Elle a connu Versailles à l'époque de sa splendeur. Dans les fastes, sous les dorures, elle a servi Marie-Antoinette vingt années durant. Elle l'a connue dauphine puis reine, enfin mère d'enfants royaux.
En qualité de femme de chambre, elle l'a accompagnée dans ses moments de gloire, mais aussi dans ses moments de chagrin et de peine. Enfin, elle l'a soutenue dans son malheur autant qu'elle l'a pu. Et, contrairement à ce que disent ses adversaires, elle lui est restée fidèle jusqu'au bout.
Elle a assisté, impuissante, à la folie meurtrière qui s'emparait des esprits. Les jaloux pourchassaient ceux qui avaient approché la reine de trop près. Par sa charge, Henriette Campan était de ceux-là.
Ruinée, une partie de sa famille décimée, elle n'a pas voulu fuir à l'étranger comme bon nombre d'aristocrates.
La Terreur passée, elle songe à gagner sa vie. C'est urgent ; mais comment ?
C'est alors qu'une idée point : les pensionnats, tenus pour la grande majorité par des religieuses, ont été contraints de fermer... Dans ce désert de l'éducation tout est à reconstruire, à repenser.
Elle décide de créer un internat pour jeunes filles. L'éducation ! voilà le maître mot. Henriette Campan n'oublie pas qu'elle a dû son élévation à sa seule éducation qui a fait d'elle une enfant exceptionnelle, puis une jeune fille remarquée dans les meilleurs cercles versaillais, et ce, malgré une extraction bourgeoise.
En ce milieu du XVIIIe siècle, on s'occupait peu d'orner l'esprit des jeunes filles. Mais les temps changent ; elle entend donner une place prépondérante à la femme dans la société qui s'annonce. Catholique convaincue, elle se veut aussi éveilleuse d'âmes.
À quarante-deux ans Henriette repart de zéro. Inspirée de l'exemple de Mme de Maintenon, elle va se consacrer à l'instruction des générations montantes que les temps déchirés ont laissées à l'abandon. La Révolution ayant détruit la religion, les principes et les institutions, il y a tout à reconstruire mais... avec modernisme ! Inventer, faire du neuf tout en gardant les traditions dans ce qu'elles ont de meilleur ...
voilà en quoi réside le génie de cette femme.
extrait trouvé sur Amazon.Fr

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J'ai trouvé ce livre très interessant parce-qu'on apprends beaucoup de choses sur l'envers du décor, sur les coulisses ...
par contre je n'ai pas aimé comment c'est raconté, c'est une interprétation de l'auteur d'après les écrits de Mme Campan, donc une 2e personne qui raconte et ça m'a dérangé ...
en plus j'avais l'impression de lire un livre d'histoire, et ça c'est quelque chose que je n'aime pas trop ...
mais bien entendu c'est un avis tout à fait personnel,
peut-etre que certain(e)s d'entres vous l'auront lu et l'auront plus apprécié ...
mais comme je vous le disais ça reste un livre très interessant pour peu qu'on s'interesse un peu à l'histoire de France, car ce n''est pas le genre de chose qu'on apprend dans les livres ...
si ce n'est la façon dont ça été raconté , ça reste un très bon livre que je ne regrette pas d'avoir lu, au moins je l'ai fini,
ce qui n'est pas le cas d'un autre livre que je n'ai jamais réussi à finir, sur Anne de Bretagne, il faudra que je vous en parle un de ces jours .....
je vous souhaite une très bonne journée et à bientot pour de prochaines lectures ....